Ferdinand de Lesseps et le Canal de Suez
Françoise Massard

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CANAL DE SUEZ... TEMOIGNAGES
"Lors de la traversée de Port-Saïd, on peut voir un vieux navire, l'Observer, accosté à poste fixe à la berge ouest (rive droite ou rive gauche?). La couleur de sa vieille coque est indéfinissable et ses superstructures sont comme recouvertes d’une couche de poussière. En fait, l’historique de ce navire à la généalogie compliquée sort de l’ordinaire.

En 1966, les chantiers Bethlehem Steel de Baltimore raboutent la partie arrière du Trustco et la partie avant du Santa Elena, lui-même étant le fruit de l’assemblage des tankers Wapello et Esso Chittagong. Le tout est transformé en vraquier et prend le nom d’Observer.

En juin 1967, allant de Galveston vers Bombay avec un chargement de grain, l’Observer emprunte le canal de Suez. Mais il est victime d’une avarie de machine et doit mouiller dans le lac Amer pour réparer. Pas de chance, la Guerre des Six Jours se déclare le 5 et le canal est fermé.

Yvon Perchoc
(18/11/2005)
Comme quinze autres compagnons d’infortune, dont le Sindh des Messageries Maritimes, l’Observer est pris dans la nasse. A la réouverture du canal en mai 1975, abandonné par son armateur et les assureurs, il sera utilisé pour le déchargement et le transbordement de céréales, et doté de plusieurs élévateurs à grain.

Je l’ai vu pour la dernière fois en 1999. Je ne sais pas s’il est toujours en activité aujourd’hui."

Captain Surcouf
(18/11/2005)

Quelques souvenirs

"Suez, je l'ai passé quelques fois. La première, c'était en 1977, il n'était pas aussi large. Des travaux étaient en cours et des nuées d'Egyptiens charriaient le sable dans des grands paniers tressés. Le mouillage devant Port-Said où, à 3 h du matin, une embarcation se présente avec un gardien et un formulaire à tamponner (?). L'appel en pleine nuit où l'on vous donne un numéro dans le convoi. Je me souviens aussi que l'on mouillait dans le lac Amer pour permettre le croisement des convois. C'était l'occasion de changer de pilotes.
Image d'un ferry qui était planté dans la berge du canal à 90° suite à une avarie de barre.
Image d'un pilote qui demande un tapis pour faire la prière et à qui l'on fournit un pavillon qu'il installe dans un coin de la passerelle pendant que son collègue continue de conduire le navire.
Image de beaucoup de petits camps retranchés avec casemates, chars, canons, etc. La paix n'était qu'un souhait à réaliser.
Les coursives envahies d'Egyptiens qui installent tout un bric à brac à vendre, transformant le navire en souk flottant.
Un Egyptien qui propose en français et selon ses propres termes des "cartes à jouir": en fait des photos de pin-up américaines des années 50 en bikini très très large.
Les navires du convoi montant qui prennent la branche de l'Est et qui donnent l'impression d'être échoués dans le désert.
Et la réserve de Malboro qui fond comme neige au soleil.
La sortie du canal où tout le monde met la machine en avant toute et où la vigilance doit se renforcer pour éviter les abordages."

André Le Mens
(05/01/2006)
Photos prises en 1985. Le bateau que l'on aperçoit est la JEANNE D'ARC. La ville est Port-Saïd, mais je ne suis pas affirmatif.